Les conditions météorologiques du printemps ont été globalement peu favorables aux cultures d’hiver, rappelle Agreste, service de la statistique du ministère de l’Agriculture, qui souligne qu’elles ont pâti des variations importantes de température et d’un excès d’eau. Il estime toutefois que les rendements du blé tendre en 2018 ne seront que légèrement inférieurs à ceux de 2017 et évalue la production de blé tendre à 36,1 millions de tonnes, soit une diminution de 1,3 % sur un an. La production d’orges serait stable à 12,1 millions de tonnes, grâce à un rendement estimé en hausse, à 65 quintaux l’hectare et malgré une baisse des surfaces par rapport à 2017.

 

En conséquence, la tonne de blé a fini à la baisse mardi et reculait encore mercredi sur Euronext, perdant à l’approche de la clôture 1,75 euro sur le contrat de septembre, à 179,00 euros, et 2 euros sur celui de décembre, à 181,25 euros.

 

Lors du dernier conseil spécialisé de FranceAgriMer de l’année 2017-18, Rémi Haquin, président du conseil, a déclaré que « le peu qui a été récolté en blé semble concorder avec ce que dit Agreste : on est plutôt sur l’espoir d’une bonne qualité des blés. En termes de poids spécifique (remplissage du grain) et de protéines, c’est plutôt bien ». FranceAgriMer a revu à la hausse le stock de fin de campagne à 3 millions de tonnes (Mt) contre 2,55 Mt le mois précédent, du fait principalement d’une révision à la baisse des exportations vers les pays tiers (hors UE).

 

En ce qui concerne le maïs, la récolte de 2017-2018 du Brésil devrait accuser une nette baisse à en croire la Compagnie nationale d’approvisionnement (Conab), qui estime à 82,9 millions de tonnes la récolte, contre 97,8 millions l’année passée, soit une baisse de 15,2 %, imputable à la réduction des précipitations.

 

La tonne de maïs reculait de 1,25 euro sur le contrat d’août, à 168 euros, et de 1,50 euro sur celui de novembre, à 169,75 euros.