Producteur bio à Trélat (Côtes- d’Armor), Rémi Goupil a fait le choix de l’armoricaine, une race locale reconnue pour sa viande persillée très tendre. Situé près de Dinan (100 000 habitants dans l’agglomération), il commercialise toute sa production en vente directe auprès de particuliers, de magasins de producteurs et enseignes bio, de quelques restaurants et cantines. Pour gérer ses commandes et ses stocks, il s’appuie sur un outil de gestion en ligne conçu pour la vente en circuit court : Socleo (ex-Panier local).
Répondre à la demande
« J’ai commencé en proposant des colis de viande de 10 kg sur commande une fois par mois », explique Rémi, qui s’est installé en reprenant la ferme familiale en 2018. Au fil du temps, le cheptel grandit. Il distribue plus souvent des colis moins lourds (3 et 8 kg) pour répondre à la demande des consommateurs. La clientèle, qui a démarré avec la famille et les amis, se développe par le bouche-à-oreille. « De plus en plus, on me sollicitait pour des morceaux au détail. La moitié des bêtes sont écoulées ainsi, raconte l’éleveur. Un steak, une côte, un faux-filet… Imaginez sur une bête ! » À partir de ce moment-là, il n’était plus possible de prendre les commandes par téléphone et par mail. D’autant que l’éleveur est passé à une vente hebdomadaire et compte un fichier de plus de 250 clients. L’outil Socleo s’est avéré adapté pour gérer les bases de données clients et produits.
La viande est vendue sous vide, découpée chez un prestataire, la société TVR. © I. lejas
Professionnalisation
La ferme disposait déjà d’un site internet vitrine (1) pour annoncer les ventes. Un sous-domaine a été créé pour gérer les réservations. Pour la mise en route, tout s’est passé par téléphone et en partage d’écran avec Socleo. « Dès que j’ai besoin j’appelle, car l’abonnement comprend un service d’assistance. » Chaque semaine, le producteur indique les quantités disponibles et le logiciel décompte. Les clients commandent en ligne et ils peuvent payer directement sur le site en carte bancaire, moyennant la mise en place d’un abonnement et de commissions bancaires. Le producteur s’en sert aussi comme outil de comptabilité. Pour les magasins, il peut sortir les bons de livraison et les factures. Tous les stocks sont gérés via le logiciel.
« La vente au détail me demande plus de travail, mais j’ai ajusté ma grille de prix en me calant sur des prix “boucher”. » Le challenge est de réussir à trouver l’équilibre matière. Il se débrouille avec les restaurants et les cantines scolaires qui lui prennent plus facilement les bas morceaux et les morceaux entiers, ou en proposant des promotions sur le site. Chaque vendredi de 16 à 19 h, les particuliers viennent récupérer leurs commandes. Ceux qui n’utilisent pas internet peuvent acheter sur place. Rémi travaille désormais à la mise en place d’une structure avec une vingtaine de producteurs proposant un panel de produits (miel, cidre, pains, produits laitiers…) en fonctionnant avec le même type de logiciel.