« Le marché intègre le fait que l’euro rebondit un tout petit peu, et que le marché américain lâche un tout petit peu prise sur le blé », commentait Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel.
Mais « la vraie interrogation, c’est : quid des vraies quantités d’eau qui tombent ? », poursuivait-il, évoquant des précipitations encore « très hétérogènes ».
« Il y a eu de beaux orages, mais on ne peut pas dire aujourd’hui que tout le monde en a bénéficié », indiquait Gautier Le Molgat, alors que les champs étaient le plus souvent en grave déficit hydrique en France, notamment dans le Grand Est. « Pour le moment, ce ne sont pas les premiers à avoir eu de l’eau », remarquait encore Gautier Le Molgat.
Les surfaces de maïs en hausse
Concernant le maïs, les surfaces sont attendues cette année en hausse de 10 % (soit +135 000 hectares) par rapport à 2019, selon une note de l’association des producteurs (AGPM).
« À ce jour, de 60 à 65 % des semis ont été réalisés dans de bonnes conditions », indiquait l’AGPM.
« Les régions au nord de la diagonale Mont-Saint-Michel-Marseille ont des conditions sèches et les pluies attendues cette semaine seront bienvenues », ajoutait-on de même source.
La hausse des surfaces cultivées en maïs, conséquence de la réduction de celles consacrées au blé en raison des problèmes climatiques de l’hiver, était « un élément déjà bien intégré par le marché », selon M. Le Molgat.
Peu après 17h00 sur Euronext, la tonne de blé reculait de 1 euro sur l’échéance de mai, à 195,25 euros, et de 2 euros sur septembre, à 183,75 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, progressait de 25 centimes sur juin, à 165,50 euros, et de 50 centimes sur août, à 168,50 euros.