En France, et plus largement en Europe, la situation est, de l’avis général, considérée comme très bonne à ce jour par les acteurs du courtage de grains, tous ou presque réunis vendredi à la Bourse internationale de Paris. Ainsi, les chiffres varient entre 37 et 39 millions de tonnes (Mt) pour la prochaine récolte de blé tendre en France, alors que, malgré les craintes de temps sec en Russie, les chiffres évoqués pour ce pays demeurent à des niveaux records, autour de 80 Mt.
Les perspectives de grosses récoltes concernent l’ensemble du continent européen. « On a une moisson qui va bientôt commencer, les coupes sont de bonne qualité. En Allemagne, en Pologne, il y a eu un peu de sécheresse, mais il a plu depuis », soulignait un courtier rencontré à la Bourse du grain. « Le seul élément qui va inquiéter la consommation (notamment les éleveurs), c’est l’évolution du prix du maïs. »
Les yeux sur le maïs américain
À Chicago, « le maïs est à 4,4 dollars le boisseau (45 boisseaux = une tonne). S’il monte jusqu’à 5 dollars, le blé va avoir tendance à monter », ajoutait cette source, tout en soulignant que les acteurs étaient à ce jour « plutôt relax », d’autant que la moisson s’annonce belle également chez d’autres gros exportateurs comme l’Argentine.
En Europe, le maïs reste toujours moins cher que le blé, compte tenu de l’abondante production annoncée en Ukraine, notamment. Les analystes tablent à ce jour sur 31 Mt. C’est moins que l’an dernier (environ 35 Mt), mais cela reste beaucoup plus que la moyenne des cinq dernières années (25 Mt).
Vers 18h00 sur Euronext, la tonne de blé progressait de 1,50 euro sur l’échéance de septembre, à 180,25 euros, et de 1,25 euro sur celle de décembre, à 184 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, progressait de 0,25 euro sur l’échéance d’août, à 176,50 euros, et gagnait 1,75 euro sur celle de novembre, à 176 euros.