Ainsi, les blés français intéressent « de la Tunisie à l’Afrique noire » et d’autres pays, type « Indonésie, Japon et même la Chine », indique Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.
Ces pays seraient également susceptibles de s’intéresser aux blés américains et argentins, selon M. Vercambre, pour qui ces rumeurs sont venues compenser l’absence persistante de données américaines en raison du « shutdown » qui touche l’administration aux États-Unis.
Autres éléments de soutien, la baisse de l’euro face au dollar et la moindre compétitivité des blés de la mer Noire, selon le cabinet Agritel, qui évoque aussi une vague de froid attendue tant en Europe que dans les grandes plaines américaines, la semaine prochaine.
À la clôture sur Euronext, la tonne de blé progressait de 0,25 euro sur l’échéance de mars, à 204,25 €, et était inchangée sur celle de mai, à 205 €.
La tonne de maïs, quant à elle, progressait légèrement, regagnant 25 centimes d’euro sur l’échéance de mars, à 180,75 €, et stagnait sur celle de juin, à 184 €.
Sur le marché physique, l’élément marquant de ces derniers jours a été le net repli des orges fourragères. En cause principalement, selon Agritel, une activité à l’exportation décevante avec l’absence des acheteurs traditionnels, tels que l’Arabie Saoudite ou encore la Chine.
« Pour les orges, sur le marché physique, quand la demande est là, tout va », souligne M. Vercambre, qui rappelle que lorsque le consommateur n’est plus au rendez-vous, « ça s’effondre », souvent plus brutalement que pour une commodité comme le blé, qui est moins un marché de niche.