Sur le plan des exportations, la semaine a été marquée par deux appels d’offres, dont un appel de l’Égypte passé jeudi, qui semble une nouvelle fois devoir faire la part belle aux blés de la région de la mer Noire.
Sur un appel d’offres algérien passé au début de la semaine, en revanche, « il y aura du (blé) français bien entendu », estimait un opérateur sous couvert d’anonymat. « L’origine de la marchandise est optionnelle, mais on sait que déjà depuis 15 jours, le blé français arrivé en Afrique du Nord est moins cher que le blé argentin, ce qui n’était pas le cas auparavant », indiquait cet opérateur.
« Les conditions climatiques argentines sont mauvaises, ce qui entraîne une petite pression à la hausse sur les prix sur le marché local là-bas, ce qui fait que pour l’instant, sur l’Afrique, ils sont moins intéressants qu’ils n’ont été », ajoutait-il.
Autre élément susceptible de donner de l’air aux exportateurs français, lors d’un colloque consacré aux nouvelles routes de la soie organisé jeudi à Paris, plusieurs participants ont estimé que l’ouverture de la Chine aux exportateurs kazakhs et russes pourrait, dans les années à venir, libérer de l’espace aux exportateurs français sur les marchés de l’Afrique et de la Méditerranée.
Une hypothèse contestée ou du moins fortement tempérée jeudi par le directeur général de Sénalia, exploitant notamment des plus gros silos à grains du port de Rouen.
« Il y en a tellement sous le pied en termes de potentiel (de rendement) en Russie qu’on sous-estime un peu le sujet », déclarait Gilles Kindelberger, qui estimait qu’une telle évolution ne ferait que contenir la progression de la menace russe, en marge de l’assemblée générale de Sénalia à Paris.
Vers 18h00 sur Euronext, la tonne de blé regagnait 1,25 € sur l’échéance de mars à 204,75 €, et 1,00 € sur celle de mai à 205,75 €.
Le maïs, quant à lui, progressait de 25 centimes d’euro sur l’échéance de mars à 180,75 € et était stable sur celle de juin à 184,00 €.