« On s’attendait à une tension progressive du marché des huiles », a expliqué Antoine Gautier, analyste du cabinet ODA. Il a estimé que le « ralentissement de la trituration sud-américaine », due notamment à une faible récolte en Argentine, devait favoriser une réorientation de la demande internationale vers les États-Unis.

 

Au Brésil, le climat demeure favorable aux semis, puisque 46 % des surfaces de soja étaient déjà emblavées à la fin de la semaine dernière, un record de précocité. En moyenne à date, ce ne sont que 28 % des surfaces qui sont emblavées. La trituration dans le pays était en baisse, du fait des faibles marges, qui ne couvrent pas les coûts.

 

L’huile de palme, quant à elle, était en nette hausse à la Bourse de Kuala Lumpur, du fait d’une prochaine « baisse saisonnière de la production », que le marché anticipait, notait Antoine Gautier.

 

En revanche, les récoltes de canola ont repris au Canada. L’Australie a publié des chiffres en nette baisse pour la récolte de cette variété de colza, mais cette baisse avait déjà été bien anticipée par le marché, selon Antoine Gautier.

 

Vers 18h15 sur Euronext, la tonne de colza reculait de 1,75 € sur l’échéance de février, à 373,25 €, et de 1,25 € sur celle de mai, à 374,50 €.