La poursuite de la politique d’argent à bon marché de la banque centrale européenne a fait grimper la devise européenne à 1,1677 dollar vendredi matin, son niveau le plus élevé depuis la fin d’août 2015, et pèse sur les matières premières d’Euronext cotées en euros. Désavantagées à l’exportation, les céréales européennes réagissent aussi aux « excellents échos sur les moissons en cours, aussi bien en quantité qu’en qualité », a souligné un opérateur.

 

Face aux bonnes perspectives de moissons et au nouveau record à la hausse battu par l’euro face au dollar, le blé achève la semaine en recul de 10 euros la tonne vendredi sur le marché à terme européen par rapport à la semaine passée. Sur le marché physique, la baisse des prix du marché à terme a été partiellement compensée par une hausse des primes de deux euros.

 

Sur Euronext, le blé maintient la barre des 170 euros pour l’échéance rapprochée. Vers 17h00, il regagnait 0,25 euro à 170,50 euros la tonne sur l’échéance de septembre, de même que sur celle de décembre, à 177 euros la tonne.

 

Le maïs, qui est monté à son plus haut niveau en un peu plus d’un an sur le marché de Chicago jeudi, restait extrêmement calme sur le marché européen ce vendredi.

 

Sur Euronext, vers 17h00, il perdait 0,25 euro à 165,75 euros la tonne pour l’échéance d’août, de même que sur l’échéance de novembre, à 168,25 euros la tonne.

 

« Il ne se passe rien sur le marché européen du maïs, les conditions climatiques sont optimales, les cultures sont en période de pollinisation, et le climat est à la fois chaud et humide, ce qui fait que la baisse des surfaces sera apparemment compensée par une hausse des rendements. La seule inquiétude qui pourrait faire bouger le marché porte sur un éventuel manque de ressources hydriques plus tard dans l’été s’il y a des besoins d’irrigation », a affirmé un opérateur.