Est-il systématiquement nécessaire de traiter une tache d’adventices, même en localisé ? Pour Christelle Gée, professeur en agroéquipement et agriculture de précision, l’idéal serait surtout de maintenir la flore en dessous d’un seuil de nuisibilité. « À un instant t, on est capable de faire des cartes d’infestation en séparant informatiquement les adventices de la culture, note-t-elle. On est aussi en mesure de cartographier l’état sanitaire de la culture, en mettant en évidence un décalage entre un modèle de développement théorique, basé sur des conditions idéales, et la réalité à la parcelle. » Elle explique que la combinaison de ces deux cartes ne met pas nécessairement en évidence, à un temps t, un lien entre le stress d’un blé, par exemple, et la pression des adventices. « Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’effet dans la suite du cycle », précise-t-elle.
Cartes d’infestation
Mais elle souhaiterait approfondir la démarche de modulation d’herbicides en se tournant vers la prédiction de nuisibilité grâce à des modèles écophysiologiques.
Hélène Parisot