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Face à la flambée des coûts de l’énergie, « la garantie tarifaire à 280 €/MWh pour les TPE » est un bouclier tarifaire troué », alerte la Fédération nationale porcine (FNP) dans un communiqué de presse du 17 janvier 2023.
De faibles marges malgré un chiffre d’affaires élevé
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a indiqué le 6 janvier 2023 que les TPE avec moins de 10 salariés et moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires pourront accéder aux tarifs plafonnés à 280 €/MWh en moyenne, en 2023, pour tout contrat renouvelé ou souscrit au second semestre de 2022, rappelle le syndicat.
Or, « l’élevage de porcs est une activité à fort chiffre d’affaires et faible marge aussi nombre d’élevages dépassent les 2 millions d’euros de chiffres d’affaires pour moins de 10 salariés », souligne la FNP.
Ces deux conditions excluent donc bon nombre d’éleveurs de porcs qui n’auraient alors droit qu’à l’amortisseur électrique, « loin d’effacer la hausse astronomique proposée par les fournisseurs dans des contrats signés à la fin de 2022 ».
Des factures d’électricité multipliées par cinq
En outre, la FNP met en avant l’explosion des factures d’électricité pour les élevages de porcs, passant de 15 000 à 74 000 €/an, selon les propositions de contrat pour 2023.
L’amortisseur tarifaire abaisserait cette facture à 60 000 €/an. « Après un éventuel rabais supplémentaire, si l’élevage est éligible, cette facture pourrait descendre à 37 000 €/an », indique la FNP. Toutefois, le surcoût serait de plusieurs euros par porc pour les élevages ayant plus de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Pour le syndicat, de nombreux contrats ont été signés dans un contexte de menace de pénurie tandis que certains fournisseurs ont divisé leur offre par trois entre la fin de 2022 et janvier 2023.
Pointant « la spéculation » de ces derniers, la FNP demande que « les TPE que sont les élevages de porcs aient tous un égal accès au plafond de 280 €/MWh avec comme critère moins de 10 salariés ou moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires ».
