La part des revenus consacrés au chauffage du logement et à l’eau chaude est considérée élevée, lorsqu’elle atteint le double de l’effort médian. En France, selon une étude de l’Insee de 2015, 22 % des ménages sont en situation de « vulnérabilité énergétique » pour l’une ou l’autre de ces consommations, soit 5,9 millions de ménages.
Dans les ménages d’agriculteurs, ils sont 47 %. 26 % sont en situation de vulnérabilité pour le chauffage de leur logement et 32 % pour les déplacements en voiture. 11,6 % le sont pour les deux (contre 2,6 % pour l’ensemble des ménages).
Fraîcheur à l’Est
La surface du logement et le combustible utilisé jouent fortement sur le risque de vulnérabilité. Ce taux varie nettement d’une région à l’autre, principalement avec le climat, auquel s’ajoutent l’effet des écarts de revenus et celui des différences de parcs de logements. Dans les régions Franche-Comté, Auvergne et Lorraine, un ménage sur quatre a de fortes dépenses liées au chauffage de son logement.
Beaucoup de déplacements en Corse et dans le Limousin
La vulnérabilité énergétique liée aux déplacements augmente en s’éloignant des pôles urbains. Les cinq régions où les dépenses en carburant sont les plus fortes dans le budget des ménages sont :
- l’Auvergne (16 % des ménages vulnérables),
- la Champagne-Ardenne (16 %),
- la Picardie (16,1 %),
- le Limousin (17,5 %)
- la Corse (28 %).