Nous l’avions annoncé il y a deux semaines : l’usine de Saint-Dizier est en proie à de grandes difficultés. Après les syndicats, c’est maintenant au tour de la direction française du groupe chinois de communiquer sur la situation. Si elle confirme une réduction de la masse salariale, elle présente également sa nouvelle stratégie pour sauver ce site historique.

Effondrement du marché chinois

Les difficultés de Saint-Dizier seraient liées à la très forte baisse des ventes de tracteurs sur le marché chinois, qui absorbe l’essentiel de la production de transmissions de l’usine haut-marnaise. Selon Yto France, les volumes de vente de tracteurs ont chuté de près de 45 % car les agriculteurs chinois ont terminé leur phase de mécanisation et sont désormais dans une phase de remplacement, ce qui représente un marché moins porteur. Actuellement, un nombre important de transmissions produites à Saint-Dizier est en attente de montage dans les usines Yto en Chine.

Commercialiser des pièces de rechange

Pour pallier l’activité au point mort dans les transmissions, la direction d’Yto France a développé trois projets. Le premier est la création d’un département tourné vers la commercialisation de pièces de rechange en France, Europe, Chine, États-Unis et Australie.

Développer une offre de tracteurs

Annoncée depuis le Sima 2017, la gamme de tracteurs « Made in France » d’Yto, va se concrétiser prochainement. Ces tracteurs seront présentés sur les salons agricoles de 2019 et seront signés « Made in Saint-Dizier - France ». Ils seront pour le moment destinés au seul marché français puis déclinés à l’échelle européenne pour la deuxième année de commercialisation.

Produire des minipelles

À partir de la fin du mois de novembre 2018, Yto France présentera une gamme de minipelles issue des synergies au sein du groupe Sinomach, propriétaire d’Yto. Tous les produits distribués et produits sur les sites de Saint-Dizier seront commercialisés par une nouvelle entité.

Corinne Le Gall