Le tribunal a rejeté le recours déposé par une association locale de défense de l’environnement, « Kermorus Vilar Gren » et le propriétaire de plusieurs parcelles composant un monument historique classé, le manoir de Kermorus, situé dans la zone proche du projet.

Ces derniers réclamaient l’annulation d’un permis de construire accordé à la Sica par le maire de Saint-Pol-de-Léon le 5 novembre 2015, pour la construction d’une plateforme de près de 7 hectares de bâtiments représentant une emprise totale de 18 hectares au lieu-dit « Vilar Gren ».

Les requérants réclamaient une « étude d’impact » du projet par rapport aux constructions et aux paysages avoisinants et affirmaient que l’arrêté du maire était entaché d’irrégularités.

« Les requérants […] ne démontrent pas que le maire de Saint-Pol-de-Léon aurait commis une erreur manifeste d’appréciation en n’interdisant pas le projet de la Sica ou en ne l’assortissant pas de prescriptions supplémentaires », souligne tribunal.

« Une victoire pour la Sica après 7 ans de démêlés judiciaires »

Le plan local d’urbanisme de la commune comportait « une évaluation environnementale », et ainsi « le dossier de demande de permis de construire n’avait pas à comporter l’étude d’impact » prévue par le code de l’environnement, peut-on lire dans la décision.

L’entreprise a salué le jugement évoquant « une victoire pour la Sica après 7 ans de démêlés judiciaires ». La Sica avait obtenu un premier permis en septembre 2011, mais les travaux avaient été suspendus dès novembre en vertu de la loi littoral.

« Nous allons enfin pouvoir développer un outil structurant et innovant pour améliorer l’attractivité et la compétitivité de notre filière », a souligné Marc Keranguéven, président de la Sica, cité dans un communiqué.

La Sica, dont le siège se trouve à Saint-Pol-de-Léon, dans le nord du Finistère, est le premier groupement de producteurs de légumes et d’horticulteurs en France, avec 250 000 tonnes de légumes par an, dont 40 % commercialisés à l’exportation. La coopérative, qui emploie 120 salariés et compte près de 700 exploitations et 90 producteurs adhérents, a réalisé un chiffre d’affaires de 205 millions d’euros en 2017.

Avec l’AFP