L’indice des prix des produits alimentaires de la FAO « a chuté de 7,4 % par rapport à son niveau de septembre 2017 », observe l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture (FAO) dans son dernier rapport. Alors que le prix des céréales reste supérieur de 8 % au niveau de l’année dernière, ce sont l’huile et le lait qui tirent les prix de l’ensemble du secteur vers le bas.
En huiles, quand tout va bien, tout va mal
Les cours de l’huile de palme, note la FAO, « se sont affaissés de 25 pour cent par rapport au même mois l’année dernière ». En cause ? Des stocks élevés dans les principaux pays exportateurs. Avec une bonne récolte de tournesol en mer Noire, les nouvelles positives du physique ont conduit l’indice du prix des huiles à « chuter à son plus bas niveau depuis trois ans ». En colza et en soja, une demande moindre d’importation a également entraîné les cours vers le bas.
En lait, l’écrémé sauve la mise
La tendance baissière se poursuit dans le secteur laitier « pour un quatrième mois consécutif ». Le beurre, le fromage et le lait entier plongent tous les trois. « Les perspectives bien plus favorables à l’exportation, note la FAO, ont pesé sur les cours internationaux ». Seul le lait écrémé garde la tête hors de l’eau, « sous l’effet d’un accroissement de la demande de lait en poudre produit récemment ».
La FAO a par ailleurs corrigé à la hausse ses prévisions concernant la production mondiale « pour lui faire atteindre les 2 591 millions de tonnes, « soit toujours 2,4 % de moins que le record atteint en 2017 ». La récolte de maïs aux États-Unis, et les importantes expéditions de blé russe sont les principales raisons de ces changements. Dans ce contexte, l’indice des prix mondiaux des céréales est en baisse de 2,8 % par rapport au mois d’août.
Du côté du sucre, la sécheresse au Brésil et en Asie du Sud-Est a eu un impact négatif sur les champs de canne, et, là aussi, l’indice de la FAO « a chuté de 21 % par rapport à son niveau atteint en septembre 2017 ».