Le gouvernement britannique a annoncé le 6 septembre 2018 qu’il allait autoriser les producteurs horticoles à recruter jusqu’à 2 500 travailleurs saisonniers non-européens par an en 2019 et 2020, afin de pallier la pénurie de main-d’œuvre saisonnière.

De moins en moins de saisonniers européens

Un visa de six mois serait accordé aux travailleurs, alors que cette mesure est réclamée de longue date par les producteurs de fruits et légumes, confrontés à une baisse du nombre de saisonniers européens, originaires surtout de la Roumanie et de la Bulgarie. Le secteur horticole estime ses besoins annuels à 80 000 travailleurs saisonniers.

Une annonce qui ne satisfait pas tout le monde

Cette mesure sera mise en place du printemps 2019 au mois de décembre 2020. Si le NFU, principal syndicat agricole a salué « cette victoire majeure », la principale organisation professionnelle des fruits rouges estime que la mesure est « clairement insuffisante », face aux 30 000 travailleurs saisonniers dont la filière a besoin.

Et après 2020 ?

L’Irlande et l’Allemagne ont déjà ouvert leur marché du travail saisonnier aux ressortissants ne provenant pas d’un pays de l’Union européenne. Le Royaume-Uni décide de franchir le pas, mais uniquement pour deux ans. Ce projet pilote fera « l’objet d’une évaluation » en 2020, a annoncé Sajid Javid, le ministre de l’Intérieur.

Alors qu’au Royaume-Uni, les travailleurs saisonniers sont majoritairement non britanniques, le vote du Brexit et la baisse de la livre sterling ont déjà fait fuir les travailleurs européens. Les agriculteurs britanniques n’ont donc pas fini d’être inquiets.

Avec l’AFP