Si Arvalis, le CTIFL ou Terres Inovia mettent à nouveau la main à la poche pour conforter l’actionnariat de départ, plusieurs entreprises privées font une entrée remarquée dans la SAS Api-Agro. Ce mardi 21 novembre, trois d’entre elles participent même désormais à la gouvernance. Il s’agit d’InVivo et de sa filiale numérique Smag, de Sofiproteol (1), spécialisé dans la finance agro-industrielle et d’Allice, spécialiste de l’insémination artificielle.
Pour rappel, la société Api-Agro a pour objet la valorisation des données agricoles pour aider à inventer de nouveaux services pour l’agriculture. À la création de la SAS, les données sont celles de la quinzaine d’instituts techniques français. Le rôle d’Api-Agro est de venir en appui aux organisations en les interconnectant. En particulier, elle s’adresse aux sociétés spécialisées du numérique, de la traçabilité, aux fournisseurs de données, aux entreprises économiques et aux organisations professionnelles des secteurs animaux, végétaux, sanitaires, génétiques…
Treize nouveaux financeurs
Outre les trois structures précédentes, les 10 autres nouveaux actionnaires sont la FIEA (Fédération professionnelle de sociétés du numérique en informatique agricole), le FNGDS (données sanitaires animales), les Fredon (données sanitaires végétales), Gènes Diffusion, le Groupe Seenergi, GS1 (traçabilité et numérique agricole), Isagri (1) (informatique et numérique agricole), Syngenta, Unigrains et Unissia (données porcines). NeXXtstep-Technologies avec Ekylibre devrait également s’y joindre d’ici à la fin d’année 2017.
Deux services créés
Api-Agro a été lancée au début de 2016 et deux services ont déjà été créés et déployés. Il s’agit d’une part d’une cartographie hebdomadaire de la situation agroclimatique des céréales obtenue en croisant des données météorologiques et agronomiques. Appelé Climalert, ce service répond à la catastrophe climatique survenue en 2016 sur les céréales. L’autre service consiste en un suivi des ravageurs des cultures en relation avec les pratiques agricoles en croisant les données d’épidémiosurveillance, les interventions et les enregistrements des pratiques, notamment pour le colza.
Seconde levée de fonds
Pensée comme une start-up, Api-Agro s’est dotée d’un business plan à cinq ans. 460 000 € avaient déjà été obtenus lors d’un tour de table ce printemps 2017. Les objectifs recherchés par Api-Agro sont désormais d’accélérer la création des jeux de données sur la plateforme, d’élargir sa gouvernance et son périmètre à l’ensemble des acteurs agricoles et de financer le développement national en vue de préparer un déploiement européen.
(1) Isagri (actionnaire majoritaire) et Sofiproteol figurent au capital du Groupe France Agricole qui édite le magazine et le site internet La France Agricole.