La mission d’information de l’Assemblée nationale sur les produits phytosanitaires, sur fond de débat persistant autour notamment du renouvellement de la licence pour l’herbicide controversé glyphosate, commencera ses travaux autour de la mi-novembre, a-t-on appris jeudi de source parlementaire.

Dans les 18 membres, issus des commissions des Affaires économiques, sociales, et du Développement durable, figurent également Matthieu Orphelin (LREM), ex-bras droit de Nicolas Hulot dans sa fondation, Jean-Baptiste Moreau (LREM), agriculteur, ou Marie Tamarelle-Verhaeghe (LREM), médecin, Philippe Bolo (MoDem), Antoine Herth (Constructifs), agriculteur, Mathilde Panot (LFI), Hubert Wulfranc (PCF).

Cacophonie

La France souhaite que le renouvellement de l’autorisation de cet herbicide controversé dont la licence expire en décembre, « n’aille pas au-delà de quatre ans », a indiqué Matignon.

Le gouvernement français était divisé sur la position à porter au niveau européen : le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot défendait une sortie du glyphosate, principe actif du Roundup de l’américain Monsanto et de ses génériques, d’ici à trois ans. Son homologue à l’Agriculture, Stéphane Travert, souhaitait une échéance comprise entre cinq à sept ans.

À la fin de septembre, MM. Orphelin et Moreau avaient proposé que « la France porte l’idée d’une interdiction à deux ou trois ans, avec une période transitoire qui permettrait de déployer les alternatives et d’accompagner les agriculteurs dans cette transition ».

Pour sa part, Mme Batho plaide pour retirer le glyphosate immédiatement des ventes et ne pas renouveler son autorisation de commercialisation en Europe. « Il n’y a pas de débat à avoir quand on sait que les arguments en faveur de la réautorisation du glyphosate sont fondés sur un rapport qui a copié-collé les argumentaires envoyés par Monsanto », a-t-elle plaidé au début d’octobre dans L’Obs.

Avec l’AFP