Le Réseau action climat (Rac) prend la tête de la lutte. Les ONG affiliées demandent en effet une suppression des subventions aux énergies fossiles avant la fin du quinquennat. Ce faisant, il reprend dans un communiqué diffusé le 17 octobre 2017 un tableau issu du projet de loi de finances pour 2017 donnant un total de 7,8 milliards d’euros de niches fiscales.
L’agriculture est particulièrement concernée pour 190 millions d’euros de remboursement partiel de la taxe sur le gazole et pour partie des 1,9 milliard d’euros consacrés à la réduction de la taxe sur le GNR.
Le Rac demande ainsi au gouvernement d’anticiper l’engagement de la France au G7 de supprimer les subventions aux énergies fossiles d’ici à 2025, en supprimant les niches fiscales d’ici à la fin du quinquennat. Pour ce faire, les ONG demandent l’ouverture de discussions avec les secteurs bénéficiant de ces avantages.
L’argent, l’emploi et la politique
Les arguments avancés par le Rac sont de trois ordres. Le premier, économique, veut que l’argent qui est utilisé pour les niches fiscales serve à la transition énergétique. En outre, les ONG arguent que ces niches devraient encore gonfler avec l’élévation de la taxe carbone.
Le second argument concerne l’emploi. « Sans anticipation, cette transition [énergétique] sera menée en urgence, sans pouvoir prendre en compte les impacts sur l’emploi et le nécessaire accompagnement des entreprises ».
Enfin, le Rac pointe le manque de cohérence du gouvernement sur sa politique de transition écologique. Il reste à voir si les députés seront sensibles à cet appel alors que le débat sur le budget 2018 est en cours.