« On est sur la plus petite récolte de l’histoire, et il n’y a pas de soutien du gouvernement à la viticulture, explique Frédéric Rouanet, le président du syndicat. Avant, à chaque fois qu’il y avait des aléas climatiques, le gouvernement proposait des aides. Et là non. »

« 10,5 millions d’hectolitres contre 13 en 2016 »

Dans le secteur Languedoc-Roussillon, cette année « on va faire 10,5 millions d’hectolitres contre 13 millions d’habitude », estime-t-il. Sur l’ensemble de la France, la récolte pourrait s’établir autour de 37 millions d’hectolitres, soit 18 % en dessous de 2016, selon Agreste.

Les vignerons de l’Aude sont par ailleurs en colère en raison d’une campagne contre la consommation d’alcool affichant un tire-bouchon. « C’est encore une fois le vin qu’on stigmatise », dénonce Frédéric Rouanet.

« On attend un soutien très fort »

Enfin, « on a mené pas mal d’actions contre l’importation » de vins espagnols. « On a eu un rendez-vous au ministère de l’Agriculture, mais on attend toujours un soutien très fort et des mesures de régulation du marché », ajoute-t-il.

Les actions de protestation se sont multipliées ces derniers mois dans le Gard, l’Hérault et l’Aude contre la concurrence du vin espagnol, moins cher. Au printemps dernier, la France et l’Espagne ont décidé de « renforcer le dialogue » et de créer un comité mixte franco-espagnol du secteur vitivinicole.

AFP