Deux exploitations viticoles, l’une conduite en bio et l’autre en conventionnel, avaient été mises en cause en 2014 à Villeneuve-de-Blaye. Les accusations portaient sur des traitements de vignes près d’une école qui auraient rendus malades 23 écoliers et leur institutrice et qui auraient pu avoir été réalisés dans de mauvaises conditions.
Le 4 septembre 2017, le juge d’instruction au tribunal de grande instance de Libourne a ordonné un non-lieu à l’encontre de ces deux viticulteurs.
« Pas de preuve »
Le juge constate qu’il n’y a pas de « preuve formellement établie » permettant d’affirmer que les vents soufflaient « à plus de 19 km/h sur le lieu des faits lors des épandages litigieux ».
Par ailleurs, le jugement relate que « si la chronologie des faits, ainsi que l’ensemble des éléments permettant de soupçonner que ces malaises aient été causés par un entraînement des produits hors des parcelles traitées, force est de constater qu’aucun élément objectif ne permet de l’assurer ».
Recours de Générations Futures
Générations Futures, qui a réagi dans un communiqué du 8 septembre, a décidé de faire appel de cette décision. « Cette affaire regrettable, suivie par d’autres, doit confirmer l’impérieuse nécessité de protéger les groupes vulnérables, tout particulièrement les personnes pouvant être exposées à ces toxiques de manière indirecte (riverains, promeneurs, salariés agricoles, etc.) notamment en retirant au plus vite du marché les molécules dangereuses et dans l’attente de ces retraits, en mettant en place des zones sans traitements nocifs à proximité des lieux de vie », explique Nadine Lauverjat, coordinatrice de Générations Futures.