Cette liste a été déjà envoyée par l’UE à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) le 18 mai dernier, en prévision de la décision de Washington.
La liste d’articles emblématiques établie par la Commission cible dans certains cas des États américains, souvent agricoles, ayant voté pour Donald Trump en 2016. Il s’agit de produits fabriqués sur le territoire américain et non pas vendus par les marques américaines – qui sont eux susceptibles d’être fabriqués partout dans le monde.
Pour le secteur agricole au sens large, sont concernés les produits suivants : haricots, maïs et riz (transformés ou non), airelles, jus d’orange, beurre de cacahuètes, bourbon, cigares, cigarettes, tabac pour pipes, à rouler, à chiquer ou à priser.
Au-delà des produits agricoles sont visés par l’UE plusieurs dizaines de produits comme certains aciers laminés, les barres en acier inoxydables, les tubes sans soudure, les fils en acier, des portes, des fenêtres, etc, des t-shirts et maillots de corps en coton, laine ou matière synthétique, des pantalons « denim » (c’est-à-dire des jeans) ou en coton, des shorts, le linge de lit en coton et certaines chaussures en cuir, les motos d’une cylindrée supérieure à 500 cm³, les bateaux à voile, de plaisance ou de sport, avec ou sans moteur, les bateaux à rames et les canoës, le maquillage pour les yeux, le vernis à ongles, le fond de teint et les cartes à jouer.
D’autres produits pourraient suivre
L’Union européenne a exporté 5,3 milliards d’euros d’acier et 1,1 milliard d’euros d’aluminium vers les États-Unis en 2017.
Les contre-mesures européennes sur les produits de la liste visent à compenser dans un premier temps à hauteur de 2,8 milliards d’euros les dommages que causeraient à son industrie les taxes américaines, un chiffre « mesuré », selon la Commission, qui tient à ce que la procédure respecte pleinement les règles de l’OMC.
D’autres produits pourraient à l’avenir être également taxés par l’UE, à hauteur de 3,6 milliards d’euros, si celle-ci remporte le litige qui l’oppose aux États-Unis devant l’OMC depuis sa plainte le 1er juin.