Ce mercredi 12 juillet, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié les résultats de son étude nationale des consommations alimentaires. Baptisée Inca 3, elle permet tous les sept ans de « photographier » la consommation et les habitudes alimentaires des Français. « Il y a une évolution des habitudes alimentaires, constate l’Anses. Une consommation croissante de denrées animales crues, poisson et viande de bœuf notamment, ainsi qu’une augmentation de la consommation de denrées autoproduites. » Environ 80 % des individus de 15 à 79 ans mangent des produits d’origine animale crus.
Volaille pour les femmes, charcuterie pour les hommes
En moyenne, les Français consomment 2,9 kg d’aliments chaque jour. « Les femmes privilégient généralement les yaourts et fromages blancs, les compotes, la volaille et les soupes, indique l’Anses. Quant aux hommes, ils sont plutôt amateurs de fromages, de viandes, de charcuteries, de pommes de terre et de crèmes dessert. »
Les habitudes alimentaires varient aussi en fonction de l’âge, du sexe, du niveau d’études ou encore de la région. Les adultes de 65 à 79 ans consomment davantage d’aliments faits maison, les hommes aiment les denrées animales crues, et les individus ayant un niveau d’études supérieur ou égal à bac + 4 mangent plus de fruits et deux fois moins de boissons rafraîchissantes sans alcool. Dans les grandes agglomérations, les habitants consomment davantage de poissons, confiseries, chocolat et jus de fruits que dans les zones rurales, où la charcuterie, les légumes et le fromage sont très plébiscités.
Évaluer les risques
Les données nouvelles fournies par l’étude Inca 3 permettent à l’Anses de mener de nombreux travaux sur l’alimentation. Elle constitue un outil d’évaluation du risque lié à l’alimentation. « Réalisés dans le cadre d’une procédure harmonisée au niveau européen, ces travaux permettront de proposer des recommandations toujours plus en adéquation avec les pratiques des Français », explique l’Anses. Cette dernière prévoit notamment des analyses approfondies des données, concernant en particulier l’évaluation des risques liés à l’inadéquation des apports nutritionnels en macronutriments (lipides, glucides, protéines) et en acides gras, vitamines et minéraux chez les adultes.