« Après deux années difficiles, nous notons un rebond notable de nos activités en 2018 », a indiqué Arnaud Rousseau, président d’Avril, le 4 juin 2019 lors d’une conférence de presse à Paris. Le groupe tire son épingle du jeu malgré un début d’année marqué notamment par l’importation d’huile de palme à bas coût. Son Ebitda (bénéfice avant intérêts) est en progression, à 154 millions d’euros (M€) (122 M€ en 2017). L’objectif est de multiplier par deux cet indicateur à l’horizon de 2023 (300 M€).

 

Maintien du seuil de 7 % d’incorporation de biocarburant de première génération, plafonnement des biocarburants fortement émetteurs de gaz à effet de serre, mesures limitant l’importation de biocarburant argentin… Le groupe a salué des arbitrages européens « plutôt favorables » en matière de biodiesel.

Du tofu à base de colza

Avril travaille au développement des protéines issues de colza à destination de l’alimentation humaine. « Il s’agirait d’un équivalent du tofu, mais sur une base de colza et de tournesol », a indiqué Jean-Philippe Puig, directeur général d’Avril. Actuellement, le groupe est en cours de finalisation des process industriels. Le site de Dieppe, touché par une explosion en février 2018, pourrait être envisagé pour le développement du projet.

 

Lancée au début de 2018 et actuellement en phase de lancement, l’offre Oleo100 (biodiesel issu à 100 % de colza) devrait se développer. L’objectif de production est de 200 000 t en 2023.