C’est sur la « voie sèche » que vont se concentrer l’Université de technologie de Compiègne (UTC) et l’institut polytechnique LaSalle de Beauvais (UniLaSalle). Les deux fabricants de matière grise ont annoncé ce 25 avril la création d’un groupement d’intérêt scientifique (GIS), afin de développer les procédés de biométhanisation dans la Région des Hauts-de-France et sur le territoire du Pôle de compétitivité des IAR (industries et agroressources). Intitulée « Solimétha », pour méthanisation de sous-produits d’origine agronomique et agro-industrielle en voie sèche, solide ou pâteuse, la convention, renouvelable, engage les deux établissements pour quatre ans.
Encore peu de valorisation de fumier par voie sèche
Avec ce projet, UTC et UniLaSalle ambitionnent de devenir des acteurs majeurs de la biométhanisation par voie sèche. La convention vise une spécialisation pour valoriser au mieux les fumiers des exploitations. La grande disparité sur le recours au fumier et à la voie sèche dans le pays et en Europe motive particulièrement cette initiative.
L’UTC et UniLaSalle montrent ainsi une volonté de rassembler leurs compétences communes pour enrichir leurs connaissances et leurs savoir-faire en matière de maîtrise des procédés. Deux entités en particulier vont travailler en étroite collaboration : le laboratoire TIMR (transformation intégrée de la matière renouvelable) de l’UTC et l’unité des agroressources d’UniLaSalle.
Ayant déjà identifié plusieurs verrous au développement de la méthanisation par voie sèche, le GIS aura donc pour principales activités l’étude des paramètres définissant et caractérisant les procédés, la mise au point de réacteurs, le développement de bancs d’essai et la valorisation des protocoles.