L’association Trame, le réseau Civam et la FNCuma plaident pour une « transformation profonde des métiers de l’agriculture » en s’appuyant sur les groupes locaux d’agriculteurs tels que ceux qu’ils animent. À travers une lettre aux candidats à la présidentielle publiée le 17 mars 2017, ils appellent à « véritablement prioriser les financements publics vers les démarches collectives ».
Réfléchir ensemble
Les trois structures partent du constat d’un modèle agricole à bout de souffle dans lequel « l’acquisition du matériel est le premier poste d’investissement hors foncier » avec un « retour sur investissement de plus en plus faible ». Pour remédier à ce phénomène, ils présentent le travail collectif comme « un facilitateur d’innovations portées et issues des membres eux-mêmes ». « L’animation de ces groupes est essentielle pour coordonner les réflexions ou les actions et pour créer les conditions que chaque agricultrice et agriculteur trouve les moyens de mieux vivre son métier au sein de fermes plus robustes », expose la lettre.
La démarche collective n’empêche pas la décision individuelle de chaque agriculteur expliquent dans le même temps les trois structures. Trame, les Civam et la FNCuma rappellent aussi que leurs démarches sont ascendantes. « La méthode prévaut sur la prescription », écrivent-ils. « La dynamique de ces collectifs divers doit être soutenue (et parfois tout simplement permise) par une animation reconnue, encouragée et financée », appuie une nouvelle fois la lettre aux candidats à la présidentielle.