En 2016, les exportations européennes de porc ont atteint un niveau record à 2,8 millions de tonnes (+28 %) grâce à une forte hausse vers la Chine, a constaté la Commission européenne dans son analyse des marchés agricoles qu’elle vient de publier. Le courant exportateur, particulièrement vigoureux au deuxième trimestre, a légèrement ralenti par la suite, mais il s’est tout de même maintenu 40 % au-dessus de 2015 au second semestre.
Tous les États membres qui exportent vers la Chine ont vu leurs exportations plus que doubler ou tripler en 2016, à l’exception de la Pologne, sous embargo pour cause de peste porcine africaine. Une épizootie qui inquiète l’UE : le nombre de cas dans la faune sauvage (sangliers) augmente de façon exponentielle.
En 2017, les exportations de l’UE attendues en recul de 9 %
Selon les prévisions chinoises, cette demande soutenue devrait se maintenir à moyen terme, quoiqu’à un niveau légèrement inférieur (autour de 900 000 t jusqu’en 2025). Ainsi, le niveau actuel d’exportations européennes vers ce pays doit être considéré comme une opportunité à court terme davantage que comme un débouché constant à moyen terme, avertit la Commission. D’autres destinations en hausse notable sont le Japon, le Vietnam, les Philippines et les USA.
En 2017, les exportations de l’UE sont attendues en recul de 9 %, tout en restant supérieures à 2,5 Mt, grâce à la Chine. En revanche, la Russie ne devrait pas rouvrir ses frontières.
Conséquence de ce débouché chinois inattendu, les prix du porc se sont redressés dès avril 2016, pour se stabiliser pendant l’été autour de 165 €/100 kg, supérieur à 2014 et 2015. Le prix des porcelets au deuxième semestre, à 43-44 €/tête, a flambé de 30 % par rapport à l’année précédente. Compte tenu du reflux des prix des aliments en parallèle, la rentabilité de la viande de porc s’est améliorée.