Faisant suite à une question orale posée par des eurodéputés à la Commission européenne, et après le débat qui s’est tenu avant-hier au Parlement européen sur les produits phytosanitaires biologiques à faible risque, en présence de Vytenis Andriukaitis, commissaire européen à la Santé et à la Sécurité alimentaire, une résolution a été votée ce mercredi au Parlement à Strasbourg.
En adoptant cette résolution, les eurodéputés rendent publique leur position et exhortent la Commission à présenter d’ici à 2018 une proposition législative afin d’accélérer la procédure d’évaluation, d’autorisation et d’enregistrement des pesticides à faible risque. Si elle décidait de ne rien faire, la Commission devrait expliquer pourquoi.
Seules sept substances à « faibles risques » approuvées à ce jour
La demande des eurodéputés a lieu dans un contexte où l’utilisation des « produits phytopharmaceutiques classiques est de plus en plus l’objet de discussions publiques, en raison des risques potentiels qu’ils font peser sur la santé humaine, sur les animaux et sur l’environnement », et faisant suite au constat du faible nombre de produits à faibles risques approuvés au niveau européen. En effet, « seules sept substances actives classées comme étant « à faible risque » ont à ce jour été approuvées pour une utilisation dans l’UE », rappelle un communiqué du Parlement européen paru aujourd’hui.
Évaluation de l’efficacité contre évaluation globale
Ce faible nombre s’explique en partie par le fait que « certains États membres ont refusé d’autoriser ces substances alternatives à faible risque, en raison de leur efficacité considérée comme inférieure », explique le Parlement.
Pour autant, et compte tenu du fait que ces produits sont pour partie utilisables en agriculture biologique, les eurodéputés tiennent à rappeler que ces choix ont été faits « sans tenir compte ni des avantages en termes d’efficacité de l’utilisation des ressources pour l’agriculture biologique ni des coûts sanitaires et environnementaux des autres produits ».