Étude après étude, le changement de comportement des consommateurs se vérifie dans le temps : l’heure est à la quête de sens et à la tradition dans les paniers. L’entreprise d’études de marketing et de sondages d’opinion « Harris Interactive » l’a à nouveau confirmé le 6 février 2017, en dévoilant les résultats d’une enquête sur « l’évolution des usages alimentaires des Français ».
Le fait maison plébiscité
C’est désormais avéré : les consommateurs français veulent mieux manger et ils n’hésitent pas à se renseigner sur internet pour y parvenir. Les deux tiers d’entre eux estiment « important » de respecter un équilibre alimentaire et 44 % avouent avoir changé totalement leurs habitudes alimentaires, sans revenir aux précédentes, faisant suite aux différents scandales et crises alimentaires. Ils se tournent notamment vers le fait maison : 54 % confectionnent leur soupe de légumes, 38 % cultivent des herbes aromatiques et 35 % font leur confiture et compote eux-mêmes…
Dans le même élan, la dimension sociétale prend de l’ampleur, en particulier les questions environnementales pour 40 % des personnes consultées, et éthiques pour 30 % d’entre elles. En termes de critères de choix, arrivent en tête la fraîcheur des produits (67 %), le respect de la saisonnalité (56 %), l’origine des produits, l’absence de pesticides (59 %), d’OGM (53 %) ou d’antibiotiques (49 %), tout comme le respect du bien-être animal (48 %).
Part belle aux circuits courts
Les lieux d’achat se trouvent impactés par ce réveil des consommateurs : « Même si la majorité des achats de produits alimentaires se fait encore en GMS, la part belle est faite aux circuits courts : marché, Amap sont le lieu d’achat des fruits, légumes, œufs, fromage, viande, poisson, et les magasins bio ceux des légumes, fruits, œufs et céréales », relève l’étude. Près de 30 % des fruits et légumes seraient ainsi achetés sur les marchés ou via une Amap.
Il est à noter que les innovations commerciales attirent, telles que les miniproduits ou produits portionnables (en format individuel plutôt que familial), ou encore les fruits frais découpés. Et les nouvelles technologies séduisent : 26 % des Français se disent intéressés par l’utilisation d’une « imprimante 3D alimentaire » ! Preuve que le « retour aux sources » et la recherche d’authenticité dont témoignent les sondés ont leur limite.