Dans un rapport publié le 31 janvier 2017, la Cour des comptes dresse un premier bilan du déploiement du haut et très haut débit. En 2013, dans le cadre du « Plan France très haut débit », l’État s’est engagé à couvrir en dix ans l’ensemble du territoire, soit 35 millions de logements et locaux à usage professionnel. Selon la Cour des comptes, l’objectif intermédiaire d’une couverture de 50 % en 2017 sera bien atteint mais la couverture de 100 % du territoire en très haut débit fixe d’ici 2022, dont 80 % en fibre optique, n’est pas réaliste. La fin du chantier est plutôt à envisager pour 2030.
Un coût de 15 milliards supplémentaires
Selon la Cour des comptes, le budget initial de 20 milliards sera nettement dépassé, notamment parce qu’il n’a pas pris en compte le coût du raccordement final à l’abonné et les travaux complémentaires pour raccorder 7 millions de foyers en zone d’initiative publique. Sans autre dérapage dans les coûts, la Cour considère que l’estimation totale sera de l’ordre de 15 milliards.
Un retard sur le très haut débit
Par rapport aux autres pays européens, la France se distingue par « un retard prononcé en très haut débit », note le rapport. Ainsi, seuls 45 % des foyers français sont couverts très haut débit, contre une moyenne européenne de 71 %. La couverture en haut débit (ADSL) est quant à elle « satisfaisante mais inégale ».