En zone rurale, les gens « souffrent » parce que « l’essence est chère, le diesel est cher, et à la campagne on a du diesel, a reconnu le ministre ce 16 novembre 2018 interrogé sur France Info. Une chose est sûre, c’est que je leur dis “courage”, parce que toutes ces personnes […], en zone rurale, souffrent d’un sentiment de déclassement. »
« Manque de cohérence »
Le ministre a souligné une « tentative de récupération politique » par l’extrême droite, la droite et la gauche, « les mêmes » qui ont approuvé « l’augmentation des taxes sur le carburant, pour mettre au même niveau le diesel et l’essence. Il manque un peu de cohérence de la part des partis d’opposition », ajoute-t-il en pointant des « relents de poujadisme » dans la manifestation prévue.
La lutte contre le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre est « indispensable » et « l’augmentation actuelle des carburants est pour 80 % liée aux prix du pétrole, ce qui ne dépend pas du gouvernement, relève Didier Guillaume. Nous entendons la souffrance, mais nous voulons mettre de la cohérence. »
En matière d’agriculture et de pêche, Didier Guillaume a replacé l’action du gouvernement face aux grands enjeux internationaux. Pour la future Pac qui s’appliquera après 2020, il a rappelé que la France « n’accepte (rait) pas une baisse [du budget]. Je vais lundi en conseil des ministres européen pour dire “stop”, la France ne signera pas une Pac en baisse. »