La FNSEA estime avoir été entendue

Le syndicat majoritaire salue « la concrétisation de ses propositions dans le projet de loi de finances pour 2019 ». Il estime avoir été entendu sur la possibilité pour les agriculteurs de passer à l’impôt sur les sociétés mais également sur le besoin de pérenniser l’investissement et la diversification des exploitations.

L’AGPB salue des mesures attendues

L’Association générale des producteurs de blé s’est félicitée de l’ensemble des propositions annoncées et notamment la « suppression de nombreux freins et contraintes à l’utilisation de la déduction pour aléas » grâce au nouvel outil de précaution proposé.

Des mesures qui arrivent trop tard pour la Coordination rurale

De façon globale, la CR a accueilli « positivement » les annonces fiscales du Premier ministre, regrettant qu’elles arrivent tardivement « pour les agriculteurs qui ont vu leur revenu laminé par les mauvaises politiques agricoles » antérieures. Les agricultrices de la Coordination rurale estiment que la réforme des congés de maternité pour les exploitantes annoncée par Édouard Philippe est « un signe positif », mais qu’elle doit être complétée en termes d’indemnités journalières couvrant le coût de remplacement et en rendant plus attrayant le métier de salarié de remplacement.

La Confédération paysanne reconnaît « des avancées mais le compte n’y est pas »

Le syndicat minoritaire a reconnu que les mesures fiscales annoncées par le gouvernement comportaient des avancées, telles que l’épargne de précaution, la lutte contre le surinvestissement et l’abattement d’impôt pour les jeunes installés, qui répond à « une justice fiscale dans la mesure où elle vise à adapter l’abattement en fonction du revenu dégagé ». La Conf’ a cependant regretté qu’aucune mesure ne répondait aux « grands enjeux de l’agriculture », tels que le climat, l’environnement et l’emploi.

La profession unanime contre la suppression de l’exonération des travailleurs occasionnels

La FNSEA estime que la décision de supprimer l’exonération de cotisations des travailleurs occasionnelle est « incompréhensible et incohérente » et alerte sur les conséquences « dramatiques de ce choix ». Selon le syndicat, cette suppression représenterait un coût de 144 millions d’euros pour les employeurs saisonniers et avertit que certains « ne s’en relèveront pas ». La Coordination rurale a, quant à elle, exprimé ses inquiétudes sur le devenir de filières déjà très concurrencées. Les viticulteurs et arboriculteurs seront les premiers impactés par cette suppression.

L’Association nationale des pommes et des poires a d’ailleurs arraché 2 hectares de pommiers dans l’Hérault ce vendredi 21 septembre, protestant contre cette décision « qui condamne à la faillite des producteurs français ».

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B.Q.