Le budget du ministère de l’Agriculture est de 5,2 milliards d’euros en crédits de paiement, soit 1,6 % de plus qu’en 2017, se félicite Stéphane Travert, ce 28 septembre 2017, lors de la présentation à la presse. Ses trois grandes priorités sont : le financement des aides Pac, la surveillance et la prévention des risques sanitaires et la formation. Il est à noter que ces crédits seront abondés par des financements européens à hauteur de 8,9 milliards d’euros (9 milliards d’euros en 2017). Autre nouveauté : une réserve de crises de 300 M€.

Les aides Pac

Fait notable : la forte augmentation (+26 %) des crédits de paiement (533,7 M€ contre 423,6 M€ en 2017), qui devrait permettre d’achever le rattrapage des retards de paiement des aides Pac.

L’Agence de services et de paiement (ASP) bénéficiera d’un budget complémentaire de 30 M€ et les DDT vont bénéficier d’ici à la fin de l’année, de 300 ETP supplémentaires pour accélérer le traitement des dossiers.

Les mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC), ainsi que les aides à l’agriculture biologique sont préservées, à hauteur de 81 M€ en autorisations d’engagement, dont la moitié pour l’agriculture biologique. Le cofinancement de l’Union européenne donnera une enveloppe globale de 326 M€. Ce sont 157 M€ en crédits de paiement qui seront versés en 2018 pour rattraper les retards de 2016 et 2017, contre 76 M€ payés en 2017 au titre des MAEC.

Le financement de l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) est maintenu au niveau de 2017 (264 M€), soit une enveloppe globale de 1,06 milliard d’euros avec les financements européens.

La dotation aux jeunes agriculteurs (DJA) est préservée à 38,4 M€ d’autorisation d’engagement (40 M€ en 2017).

La prévention des risques sanitaires

Le budget pour 2018 est établi en hausse de 12 % (+16 M€), hors dépenses de personnel. L’effort devrait se concentrer sur les contrôles et la surveillance des dangers sanitaires.

La formation des jeunes

Les crédits de paiement consacrés à l’enseignement et à la recherche augmentent de 2,9 %, hors dépenses de personnel. Les effectifs de l’enseignement et de la recherche sont maintenus au niveau de 2017.

Marie Salset