« Il n’y a qu’une seule planète, la planète A et il n’y a pas de plan B. Nous sommes dans une situation où nous nous devons décider si nous nous transformons ou si nous prenons le risque de nous effondrer », a lancé Édouard Philippe. Il venait inaugurer la première édition du forum international sur l’agriculture, placée sous son haut patronage.
Un temps d’échange
Créée à l’initiative de Benoist Apparu, maire de la ville et ancien collègue juppéiste du Premier Ministre, cette manifestation Planet A a rassemblé les 28 et 29 juin, 350 participants de 32 pays, représentant ONG, experts, politiques et entreprises para-agricoles, ainsi qu’une petite poignée d’agriculteurs.
Des temps d’échanges pour réfléchir à l’agriculture du futur, capable de nourrir 10 milliards de personnes, en préservant le sol et l’eau et en luttant contre le changement climatique… Vaste programme qui doit déboucher sur des propositions inscrites dans un « livre blanc » remis au gouvernement. L’événement Planet A a pour vocation de devenir un rendez-vous régulier, au cœur d’une « Cité de l’agriculture de demain ».
La France, « modèle » sur le glyphosate
Même s’il avoue ne pas être spécialiste des questions agricoles, Édouard Philippe est « passionné » par le sujet. Et il veut être à l’écoute des « signaux faibles » pour éviter notre « effondrement ». Si la transformation des agricultures doit se faire au niveau mondial, l’agriculture française ne sera pas en reste.
C’est même elle qui a montré le chemin à l’Union européenne pour l’interdiction du glyphosate, s’est réjoui le Premier Ministre. « Nous avons interdit le glyphosate d’ici à trois ans, voire cinq ans en cas d’impasse ; nous avons interdit aussi certains néonicotinoïdes et nous continuerons pour protéger les abeilles ; enfin, nous voulons 15 % de SAU en bio », s’est-il félicité, en indiquant qu’il vise « une agriculture sobre en intrants ».