« Nous voulons tirer la sonnette d’alarme sur le fait que la loi est insatisfaisante », déclare Laurent Pinatel, le porte-parole du syndicat, ce 23 mai 2018 devant l’Assemblée, alors qu’a lieu depuis mardi dans l’Hémicycle, l’examen du projet de loi Agriculture et Alimentation.
Une loi « vidée de son sens »
« La loi a été amendée à la marge en commissions, mais elle se voit de nouveau vidée de son sens par des amendements gouvernementaux », assure-t-il. Elle ne permettra pas de « redonner du revenu aux paysannes et aux paysans », ajoute-t-il avant de donner la parole aux députés Dominique Potier (PS) et François Ruffin (La France Insoumise).
Le syndicat désire « un arbitrage public » qui dise bien que le prix d’achat doit majoritairement être construit à partir des prix de revient des producteurs. Parmi les propositions d’amendements portées par le syndicat, se trouve aussi la définition d’un prix abusivement bas sur la base d’un prix d’achat aux producteurs en dessous de leur coût de revient, afin d’empêcher la vente à perte.
Le syndicat veut également renforcer le rôle de l’observatoire de la formation des prix et des marges qui définira les coûts de production dans la filière agricole. La Confédération demande également la « réinscription dans la loi des objectifs d’au moins 50 % de produits locaux et 20 % de produits bio en restauration collective ».