En 2016, la valeur ajoutée agricole recule dans toutes les Régions, sauf en Corse, en Paca et en Bretagne. La Région Paca a bénéficié de l’augmentation des prix des fruits et légumes, et du repli des coûts des intrants, ce qui lui a permis une augmentation de 7 % en valeur. En Bretagne, malgré les baisses en lait et dans la filière avicole, la valeur ajoutée se maintient de justesse, grâce à une progression en porcs (+4,2 %) et au repli des prix des intrants. C’est ce que relèvent les résultats provisoires de 2016 des comptes régionaux de l’agriculture publiés par Agreste ce 6 juillet 2017.

La moitié nord sinistrée

Les Régions à dominante grandes cultures de la moitié nord de la France (Île-de-France, Hauts-de-France, Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté) ont été les plus impactées par les très mauvaises récoltes de l’été. Dans les Régions spécialisées en élevage (Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine), la valeur des productions animales recule, en lien avec les difficultés des filières laitières et avicoles.

Paca, grande bénéficiaire de la convergence des aides Pac

En 2016, 10 % de l’enveloppe du premier pilier de la Pac a été allouée au paiement redistributif, après 5 % en 2015. Ainsi, les Régions à dominante céréalière de la moitié nord-nord-ouest de la France voient reculer leurs subventions au profit des régions plus méridionales. Les subventions baissent ainsi dans les Hauts-de-France (–4,3 %), le Grand-Est (–4,2 %), la Bourgogne-Franche-Comté (–3 %), la Bretagne (–3,3 %), la Normandie (–3,1 %) et l’Île-de-France (–,9 %) et les Pays de la Loire (–1,6 %). Elles progressent en revanche dans les Régions du Centre et du Sud : Paca (+8,9 %), Occitanie (+7 %), Nouvelle-Aquitaine (+5 %), Centre-Val-de-Loire (+1 %).

S.B.