« Le maintien de nos écoles dans nos villages, c’est essentiel », plaide le maire de Rilly-sur-Vienne, Jean-Louis Bassereau, ce 15 mars 2018 en accueillant le président de la République dans la petite école de deux classes multiniveaux. « Vous avez raison, mais c’est un sujet démographique », lui répond Emmanuel Macron. Dans ce village de 786 habitants à 50 km de Tours, où une troisième classe ouvrira à la rentrée grâce à un regroupement des CE1 avec un village voisin.

207 classes fermées en zone rurale

« Nous allons ouvrir 1 000 classes » sur l’ensemble du territoire en plus de celles dédoublées dans les zones prioritaires, rappelle le chef de l’État. Le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, qui l’accompagne, annonce que 207 classes fermeraient en zone rurale (en solde net) à la rentrée de 2018. À comparer aux 1 200 fermetures (en solde net) dans ces zones sur le cumul de 2015 et 2016.

« On ne va pas se substituer à la démographie, des collèges qui ont moins de 30 élèves par classe, ce n’est pas bon, même pour les élèves », plaide le chef de l’État. Des syndicats d’enseignants soutiennent que des classes rurales sont fermées afin de dégager des postes pour le dédoublement des classes de CP et CE1 dans les banlieues. « Cette idée est fausse », a réagi Emmanuel Macron, rappelant que ces dédoublements concernent aussi des zones rurales.

« Augmenter le taux d’encadrement »

« Au contraire, nous allons augmenter le taux d’encadrement (nombre d’enseignants par rapport au nombre d’élèves) l’année prochaine, en particulier en zone rurale, ajoute-t-il. 32 000 jeunes en moins rentrent en primaire cette année, en particulier en zones rurales. Mais nous n’avons pas fermé autant de classes que ce qu’une application bête et méchante de la démographie nous aurait conduits à faire. »

AFP