Beaucoup attendaient, lors du Salon de l’agriculture, un lancement en grande pompe du plan d’investissement de 5 milliards d’euros promis par Emmanuel Macron pour « moderniser l’agriculture ». En vain. Les informations arrivent au compte-gouttes, depuis l’Élysée ou la rue de Varenne.

Interrogé au téléphone par l’AFP le 3 mars, veille de la clôture du salon, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, a toutefois confirmé les trois axes de ce plan d’investissement public tant attendu.

De l’amont à l’aval

1er axe : « la transformation de l’amont agricole et forestier », avec une enveloppe de 3 milliards d’euros. Comme annoncé par le président de la République, 1 milliard sera affecté à un fonds de garantie en lien avec la Banque européenne d’investissement (BEI), pour favoriser l’installation de jeunes agriculteurs. Et 100 M€ seront consacrés à un fonds de prêts pour financer des projets de méthanisation agricole.

2e axe : « l’amélioration de la compétitivité de l’aval agricole », avec 1,4 milliard d’euros fléchés sous forme de « prêt aux industries agroalimentaires », avec la Banque publique d’investissement (BPI), dont 100 à 200 millions d’euros sous forme « d’intervention en fonds propres », et « 100 millions d’euros de fonds de prêt aux scieries », selon le ministre.

3e axe : « favoriser l’innovation et la structuration des filières agricoles ». 500 M€ sont prévus en ce sens, dont 300 M€ pour le volet innovation. Sans davantage de détails.

Le bouclage de ce plan à 5 milliards d’euros est annoncé pour la fin de mars. Il sera scruté de près.

Alain Cardinaux