« Même si la majeure partie du blé d’hiver est en dormance dans l’hémisphère Nord, les premières estimations annoncent un rebond de la production », avance la FAO dans les prévisions qu’elle diffuse ce 10 février 2019. La récolte mondiale resterait toutefois inférieure à son record de 2017.

La Russie et l’Ukraine en force

La FAO s’attend à une augmentation en Europe, où elle juge que « les conditions météorologiques favorables ont jusqu’à présent renforcé les perspectives de production, ainsi que par l’augmentation des semis, liée à l’attractivité des prix ».

 

L’Union européenne, la Russie et l’Ukraine enregistreraient les plus fortes augmentations de production. En revanche, en Amérique du Nord, les conditions météorologiques excessivement humides ne permettraient qu’une légère augmentation des surfaces.

 

« Au Canada, la production totale de blé devrait également augmenter, car l’augmentation des semis de blé de printemps liée aux prix devrait largement compenser la diminution des semis d’hiver. » En Inde, la météo favorable tire aussi les prévisions à la hausse malgré une diminution des superficies.

 

« Dans l’hémisphère Sud, la récolte des céréales d’été, principalement des céréales secondaires, devrait débuter ces prochains mois. Les estimations indiquent que la production devrait progresser en Argentine et au Brésil » grâce à des surfaces plus importantes et de bonnes conditions de culture.

Stocks de fin de campagne en baisse

Concernant la clôture de la campagne 2018-2019, la FAO revoit à la hausse les stocks de blé de 2,4 millions de tonnes par rapport à décembre, en raison d’augmentations au Canada, dans la Fédération de Russie et aux États-Unis.

 

« Les stocks de blé devraient, selon les prévisions actuelles, atteindre près de 267 millions de tonnes, mais baisser tout de même de 10 millions de tonnes par rapport à leurs niveaux d’ouverture, car les prélèvements effectués dans plusieurs pays ont largement compensé » leur augmentation.