Les ministres de l’Agriculture, de la Santé et de la Transition écologique sont conviés aujourd’hui, le 8 juin 2017, à l’Élysée, pour la première réunion gouvernementale consacrée aux États-généraux de l’alimentation, en présence du chef de l’État. Hier, à Dunkerque, lors du congrès annuel de JA, Jacques Mézard a tenu à préciser les contours de « ce chantier essentiel que je piloterai », a-t-il indiqué.

À la recherche des 5 milliards d’euros

Les États-généraux de l’alimentation doivent, dès cet été, « nous permettre de réunir tous les acteurs économiques des filières agricoles et alimentaires autour de la création et de la répartition de la valeur dans ces filières », a-t-il présenté tout en regrettant de ne pas pouvoir faire d’annonce compte tenu de « la période très préélectorale législative ».

Qu’à cela ne tienne, le ministre de l’Agriculture a ajouté que ces États-généraux serait aussi l’occasion de définir les grandes orientations du plan d’investissement de 5 milliards d’euros, promis par le chef de l’État, et d’en cibler les investissements prioritaires. Pour Jacques Mézard, il serait notamment pertinent qu’y soit associée la question de la gestion des risques.

Seulement ce plan très attendu a un talon d’Achille que n’a pas manqué de rappeler le ministre qui ne sait pas « faire pousser l’argent », avait-il déjà prévenu : « Dans un cadre budgétaire contraint, une complémentarité entre les différentes sources de financement et des différentes formes de soutien devra être recherchée. »

Un droit à l’erreur limité

Autre urgence en cours : la mise en œuvre du droit à l’erreur. « Entendons-nous bien, a poursuivi Jacques Mézard : le droit à l’erreur, ce n’est pas le laxisme total. Il y a des domaines dans lesquels il ne peut pas y avoir de droit à l’erreur. Ce que voulons mettre en place, c’est de la prévention et du dialogue, afin de ne pas recourir tout de suite à des sanctions. »

Concernant la simplification des normes, l’ambition poursuivie par le gouvernement est la réforme en profondeur de la relation entre les citoyens, les entreprises et l’Administration, in fine un meilleur accompagnement des acteurs économiques, notamment des agriculteurs. « C’est un chantier ambitieux, difficile, qui ne va cependant pas se résoudre en quelques semaines », a-t-il enfin rappelé.

Rosanne Aries