Après avoir fait du géant asiatique un épouvantail durant sa campagne électorale, Donald Trump avait finalement modéré son propos une fois installé à la Maison Blanche, avant de recevoir son homologue chinois en grande pompe au début de avril dans sa villa de Mar-a-Lago, en Floride. Le président américain avait alors salué des « progrès spectaculaires » dans la relation sino-américaine et promis un « plan d’action » de 100 jours pour renforcer la coopération entre les deux pays. L’accord dévoilé ce vendredi 12 mai 2017 signe les « premiers résultats », selon un communiqué commun.
Un embargo vieux de 13 ans
Selon le texte, la Chine autorisera d’ici à la mi-juillet les importations de bœuf américain. Pékin avait déjà annoncé en septembre une levée partielle de son embargo vieux de 13 ans sur la viande bovine provenant des États-Unis. Cette décision peinait à se concrétiser. Pékin avait entièrement banni depuis 2003 les importations de bœuf américain après la découverte d’un premier cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) aux États-Unis.
L’accès au prometteur marché chinois, où la consommation de viande s’envole sur fond d’essor de la classe moyenne et d’évolution du régime alimentaire traditionnel, était jugé crucial pour les éleveurs américains et une revendication de longue date de Washington. En retour, les États-Unis ont promis de retirer « aussitôt que possible » les barrières aux exportations de volaille chinoise.