« Le dispositif Localim, présenté aujourd’hui pour la première fois, est directement issu de la politique que nous avons mis en place, dans le cadre du programme national pour l’alimentation, a expliqué le ministre. Celui-ci vise l’accès à l’alimentation pour tous, la lutte contre le gaspillage, l’éducation nutritionnelle, avec notamment l’étiquetage des produits, et les approvisionnements locaux, qui permettent de réduire les temps de transports et les rejets de CO2, et d’assurer des débouchés pour les productions des agriculteurs. »

Trouver localement des produits

La « boîte à outils » Localim va accompagner les acheteurs de la restauration collective autogérée pour les aider à trouver localement les produits qui leur conviennent, tout en respectant les règles des marchés publics. « Huit fiches méthodologiques (1) et six fiches techniques par filière (viande bovine, ovine, porcine ou de volaille, fromage et produits laitiers, fruits et légumes) ont été rédigées et sont mises en ligne aujourd’hui sur le site internet du ministère », a détaillé Michel Grévoul, directeur du service des achats de l’État. Elles vont permettre aux gestionnaires et aux acheteurs des structures visées de savoir comment déterminer avec soin les critères à mettre en avant pour rédiger leurs appels d’offres.

« Ces critères peuvent, par exemple, être un taux d’acide gras insaturé, le bien-être animal, la production bio, sous signe de qualité, selon les critères HVE (haute valeur environnementale), le paramètre « non OGM » ou un seuil minimal de recours à l’herbe en élevage », précise Patrick Dehaumont, directeur général de l’alimentation. Avec de tels critères, un gestionnaire de cantine peut en effet réussir à privilégier l’achat de produits locaux, tout en respectant la loi des marchés des collectivités. « J’espère que d’ici à quatre ou cinq ans, Localim sera la référence pour les achats des collectivités », a conclu le ministre.

Florence Jacquemoud

(1) les fiches méthodologiques : s’approprier les concepts généraux, connaître son besoin, connaître l’offre, connaître les bonnes pratiques, définir les cahiers des charges, consulter les fournisseurs, impliquer les acteurs, suivre la mise en œuvre.