« Nous déciderons lundi de l’ampleur de la mobilisation », a indiqué Luc Smessaert, le président de la FRNBP. Dans la vaste zone Nord-Bassin parisien, qui comprend 11 départements et la Région Ile-de-France, les agriculteurs vont perdre en 2016 « plus de 2 milliards d’euros » par rapport à la moyenne des cinq années précédentes, selon cette fédération, pour qui il s’agit d’une « année catastrophique ».
« Un déni complet de la part du gouvernement »
En cause notamment : les fortes pluies de juin, la sécheresse de la fin de l’été et les prix bas sur le marché mondial. Ces éléments s’ajoutent aux crises du lait et de la viande. Alors que les agriculteurs font face à « la crise agricole la plus grave depuis plus de cinquante ans, nous sommes face à un déni complet de la part du gouvernement », a affirmé Luc Smessaert en regrettant l’absence de mesures immédiates.
« L’État a décidé de prendre acte de la mort envisagée de notre agriculture sans daigner lever le petit doigt », a déploré la FRSEA du Centre-Val de Loire. Les intempéries du début de l’année ont entraîné « 1,2 milliard d’euros de pertes pour notre Région. Alors que de premières mesures simples sont envisageables telle que la prise en charge de garanties de prêts aux agriculteurs ou l’exonération de la taxe foncière sur les propriétés non bâties, rien ne bouge. »