La proximité permet aux communes d’agir sur la politique agricole. Les champs d’intervention ne manquent pas pour les élus qui veulent mouiller la chemise pour leurs agriculteurs. Les petites communes rurales, où les fermes sont parmi les dernières entreprises, ont tout intérêt à en prendre soin. « Ce secteur d’activité représente un potentiel économique considérable. Il faut l’accompagner et le soutenir, aussi bien moralement que matériellement », insiste Cédric Szabo, directeur de l’Association des maires ruraux de France (AMRF).

Pour cela, pas besoin d’être riche comme Crésus. Le simple fait d’être un facilitateur est déjà précieux, comme en témoigne Jean-François Farenc, maire de Blanot (150 habitants), en Saône-et-Loire : « Un jeune couple vient de s’installer au sein de la commune. Il est soulagé d’être aidé techniquement pour les raccordements électriques et d’eau. C’est important qu’il se sente épaulé dans le maquis de règlements et de normes. »

Volonté politique

Lorsque la politique nationale méconnaît les difficultés locales, le soutien des élus locaux est précieux, même s’il ne résout pas tout. De façon générale, les communes peuvent intervenir sur la politique foncière et la destination des terrains. Mais elles peuvent aller plus loin en acquérant du foncier pour favoriser l’installation de candidats ou le maintien des exploitants en place.

Les espaces-tests ou les fermes communales facilitent aussi leur intégration. Certaines collectivités accordent un coup de pouce financier aux structures agricoles - à l’instar de ce qui se fait pour l’artisanat, le commerce ou l’industrie - ou soutiennent le tissu agro-alimentaire.

Enfin, les élus peuvent intervenir sur la politique environnementale et de commercialisation : soutien à la diversification, aux circuits courts, à l’approvisionnement local.

Ce dossier présente quatre exemples concrets d’engagements.