Un président de la République sortant et à court de moyens a inauguré, samedi 25 février, la 54e édition du Salon international de l’agriculture. Face aux crises successives qui touchent la profession, François Hollande a voulu apporter « un message d’encouragement, de soutien et de solidarité ». Il a ensuite dévoilé une plaque en hommage à Xavier Beulin à l’entrée du pavillon 1.

Lundi matin, c’était au tour de son premier ministre, Bernard Cazeneuve, de rendre hommage au défunt leader de la FNSEA. Une minute d’applaudissements a conclu son allocution. Quelques heures auparavant, au cours d’un petit-déjeuner avec le Conseil agricole français, il avait reconnu que le plan de consolidation et de refinancement ne profitait pas aux plus fragiles… Et qu’il fallait rapidement l’améliorer.

Passage obligé

Le Salon a accueilli le défilé de la classe politique. En cette année élective, les déclarations des différents candidats à la présidentielle sur leur vision de l’agriculture sont particulièrement scrutées. Jean-Luc Mélenchon a refusé de se joindre aux autres, afin de montrer sa désapprobation pour « le modèle d’agriculture productiviste » mais sans condamner ni les agriculteurs, ni leurs efforts.

De message politique, les défenseurs des races à faible effectif et les promoteurs de systèmes alternatifs en ont également vu un dans le choix de la race bretonne pie noir comme égérie du salon. Ils affichaient leur enthousiasme, tout comme les éleveurs engagés aux côtés de distributeurs dans des démarches sous contrat. Contrastant avec la tension qui régnait sur le stand de l’interprofession laitière, où producteurs et industriels se regardaient en chiens de faïence…