Cet étonnant site donne une image nouvelle des Gaulois que nous connaissons si mal, en l’absence de transmission écrite. Il convient donc de se plonger dans les explications et maquettes de Tintignac avec attention, d’autant qu’il s’agit encore d’un chantier de fouilles : certains édifices religieux sont protégés par des bâches, dont un mystérieux bâtiment en hémicycle, et un théâtre. En revanche, les ruines du temple gallo-romain (fanum), qui a remplacé le sanctuaire gaulois, sont visibles sous une tente. Une visite numérique sur tablette permet de comprendre le plan de ce site archéologique et l’évolution des constructions au fil des siècles. Une fosse rituelle gauloise a livré des objets exceptionnels, en cours de restauration : casques à anneaux et en forme d’oiseau, trompettes de guerre (carnyx) à tête de serpent ou de sanglier, le seul exemplaire pratiquement complet trouvé en Europe, et reconstitué ici en cuivre. Tous portent les marques de coups sacrificiels relevant d’un rite de don à la divinité. En l’état, ce lieu passionnant mérite déjà une visite.

Raphaëlle Saint-Pierre

Prix de l’entrée 3 euros, gratuit pour les moins de 16 ans. Ouvert en septembre, du mardi au samedi de 13 h 30 à 18 h 30.