Les effets de la crise de l’influenza aviaire, qui a démarré en novembre 2015, sont loin d’être dissipés pour les accouveurs français, ont-ils expliqué le 7 octobre à Saint-Malo (Côtes-d’Armor), lors de l’assemblée générale du Syndicat national des accouveurs (SNA). « Outre les conséquences directes de l’absence de mises en place de palmipèdes dans la zone réglementée durant la période de dépeuplement, nous subissons des pertes abyssales sur les marchés internationaux, pertes qui s’accumulent encore », a alerté Louis Perrault, président du SNA.
Trois mois de délai
La levée, le 15 septembre, de la zone de restriction mise en place pour contenir l’influenza aviaire a allégé les contraintes sur les flux d’animaux vivants en France et vers l’Union européenne, les débouchés principaux. Mais avant de reprendre leurs importations d’œufs à couver, de poussins d’un jour ou de reproducteurs, certains pays tiers attendent le retour du statut indemne délivré par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Or, ce statut n’est retrouvé que trois mois après la fin des dernières opérations de nettoyage et désinfection. « Ce sera normalement le 2 décembre pour l’influenza aviaire hautement pathogène, mais le 28 décembre pour l’influenza aviaire faiblement pathogène (le dernier cas détecté, en Hautes-Pyrénées, NDLR). Nous cherchons à faire reconnaître la distinction à l’OIE, mais ce n’est pas encore fait », a expliqué Bruno Ferreira, du ministère de l’Agriculture.
Louis Perrault a rappelé la « nécessaire progression de la biosécurité » pour éviter de futures crises. Six mille éleveurs ont déjà bénéficié d’une formation gratuite sur ce thème, qui va se déployer dans toute la France.