Quand Bertrand Lapalus ouvre les portes de son garage, c’est comme si une machine à remonter le temps nous ramenait dans les années 1960-1970. Pompe à essence, bidons d’huile… et, bien sûr, les voitures, tout est d’époque ! De la Peugeot 203 à la Citroën 2 CV, une dizaine de véhicules populaires stationnent là. Tous ont été retapés avec soin par cet éleveur de charolaises de Mably, dans la Loire.

« J’ai acheté ma première épave, une Renault Juva 4, en 1998, l’année où j’ai repris l’exploitation de mon père. Mon rêve de gosse se réalisait ! », se souvient-il. Alors âgé de vingt-quatre ans, Bertrand met deux ans pour la restaurer. « J’ai refait la tôlerie, les freins et la sellerie, et révisé le moteur. » Le travail mécanique ne lui fait pas peur. « J’ai toujours aimé bricoler, affirme-t-il. Gamin, je traînais déjà dans l’atelier avec mon père. »

Collection de camions

Au fil des années, Bertrand agrandit sa collection. À force de patience, il redonne vie à une dizaine de voitures. « Ce qui m’intéresse, c’est de les faire rouler à nouveau », confie-t-il. Son plaisir  : partir en vacances, en famille, au volant de sa Citroën DS. « Séverine, mon épouse, et Adrien et Juliette, mes enfants, se font à chaque fois une joie de participer à ces périples. » Très souvent, c’est en convoi avec d’autres passionnés, qu’ils voyagent sur les routes, le temps d’une journée ou d’un week-end. Son fils Adrien, quatorze ans, a même choisi de suivre un CAP carrosserie et a trouvé un maître d’apprentissage spécialisé en véhicules de collection !

Depuis 2001, Bertrand collectionne également les vieux camions, parmi lesquels un Berliet GLB 4x4, un Citroën HY et un camion militaire Faun à six roues motrices. « Je joins l’utile à l’agréable. Mes deux camions-bennes Unic me servent pour la récolte des céréales », indique-t-il avec ses yeux bleus qui pétillent.

L’éleveur éprouve un immense plaisir à se retrouver au volant de ces vieilles guimbardes, qu’il restaure durant ses soirées d’hiver. « J’ai redonné de la valeur à ces véhicules, que j’ai achetés à des prix souvent dérisoires », souligne-t-il fièrement. Il n’hésite pas à les prêter ou les louer pour des mariages ou autres occasions.

Bertrand ne cesse d’avoir les mains dans le cambouis : sur le pont élévateur, une Porsche 944 est en cours de révision. Plus loin, un ancien bus de la RATP de 1934 attend son renouveau.