Après sa fermeture à la suite de plainte de l’association L214 dénonçant des mauvais traitements infligés à des animaux, l’abattoir d’Alès a rouvert fin 2015. Depuis, il tourne au ralenti. L’abattage des chevaux a été abandonné. Celui des bovins camarguais devrait bientôt redémarrer après des adaptations, mais l’abattage halal n’est pas encore opérationnel. « Il faut investir 150 000 euros dans du matériel. La mairie n’a pas l’air décidée, et nous sommes inquiets pour la pérennité de cet abattoir de proximité », souligne Luc Hincelin, responsable de la commission élevage de la chambre d’agriculture.

La structure municipale et sa salle de découpe sont pourtant indispensables aux éleveurs engagés dans les circuits courts. Mais son équilibre économique dépend aussi de l’abattage halal, représentant 40 % de l’activité. Des opérateurs le choisissent pour valoriser les avants dans les boucheries halal, où il y a plus de demande pour ces morceaux à cuisiner.