Avec plusieurs mois de retard, la PPE est enfin parue au Journal officiel. Publiée ce vendredi 28 octobre, elle décline les trajectoires des différentes filières de production et de consommation, dont les énergies renouvelables. Un tableau indicatif du calendrier des appels d’offres y est adossé.
Le flou nucléaire
C’est en grande partie pour des raisons liées aux débats sur le nucléaire que le texte a pris du retard. Il a dû être amendé par le gouvernement après consultation de divers organismes (comité d’experts, autorité environnementale, conseil national de la transition écologique, etc.). Il est ainsi maintenant précisé que la baisse de production d’électricité issue du nucléaire « pourra également être révisée, dans le cadre de la révision de la PPE, en fonction de l’augmentation de la production renouvelable et des efforts d’efficacité énergétique ».
Horizons : 2018, 2023
Le ministère de l’Environnement précise les deux objectifs principaux de cette PPE : « réduire la consommation finale d’énergie de 12 % d’ici à 2023, et de 22 % pour les énergies fossiles » et « accélérer le développement des énergies renouvelables pour tous les usages ».
Des avis différents au SER et chez Greenpeace
Du côté du Syndicat des énergies renouvelables (SER), ces objectifs sont « cohérents » pour que la part d’énergies renouvelables atteigne 32 % de la consommation finale d’énergie en 2030. Du côté de Greenpeace, c’est un autre son de cloche qui se fait entendre. En effet, mercredi 26 octobre, le directeur de Greenpeace France, Jean-François Julliard, avait publié une tribune dans le journal Libération, intitulée : « Monsieur Hollande, sauvez votre bilan sur la transition énergétique. » Dans cette publication, il affirme que si la PPE « est signée en l’état, votre loi de transition énergétique ne sera tout simplement jamais appliquée ». Ségolène Royal se défend, elle, de tout échec. Elle déclarait ce vendredi que, désormais, « plus de 90 % » des textes d’application de la loi sur la transition énergétique ont été publiés, les autres étant en cours d’examen au Conseil d’État ou à la Commission européenne.