Face aux crises successives, les éleveurs n’ont pas de visibilité sur leur trésorerie et donc sur leurs investissements, dénonce le Modef dans un communiqué de presse du 30 septembre 2016. Conséquence, « ils sont livrés à une spirale infernale où seuls les banquiers et coopérateurs ont le pouvoir de décision », s’inquiète le syndicat. Pour remédier à cette situation, il propose aux ministères cinq axes de mesures fortes dont un « plan de désendettement national des exploitations ».
Prêts à taux zéro
Ce plan comprendrait des prêts de trésorerie au taux de 0 %, une année blanche sur les cotisations sociales pour les exploitants les plus en difficulté et une aide sécheresse pour les élevages touchés par un manque de fourrage.
Parmi les autres mesures, le Modef propose de « fixer des prix minimums rémunérateurs garantis par l’État et imposer un coefficient multiplicateur entre les fournisseurs et la grande distribution ». Il préconise aussi « le retour à des outils de régulation des productions agricoles » ou encore l’interdiction d’importer des produits ne respectant pas les critères « environnementaux/sanitaires de la législation française ». Concernant les aides Pac, le syndicat demande que la surprime des 52 premiers hectares soit portée à 20 % dès 2017 au lieu de 2018.